17/08/2020






































 

Ce dimanche 16 août, la lumière de fin d’après-midi est pâle et m’appelle à aller sillonner les rues de Cayenne, en scooter et avec mon appareil photo. Cayenne tombe en ruine. Les rues sont (co)vides. Dimanche et couvre-feu sans fin oblige. Quelques pauvres âmes sont avachies au sol, le dos contre un mur, l’air hébété, sonné, presque halluciné. D’autres sont assis devant chez eux, plongés dans leurs portables. Aux balcons, on entend les dominos claquer mais pas les rires et cris habituels. Déjà moribond, le centre-ville commerçant ne se relèvera pas, les bâtisses créoles inhabitées se désagrègent et partout, sur les murs abandonnés, la végétation se déploie.