02/07/2020

























Crique Morthium, Matoury - Second état des lieux photographique du deuxième lieu dans lequel je passe le plus de temps, après ma maison. Cela depuis 3 mois et demi. La perplexité s'est muée en routine. Et depuis 3 mois, de l'eau de l'eau, la pluie ne s'arrête plus. Le lieu change, la lumière aussi.




C'est un individu d'un autre type que je croise, au sol. Je tiens à rappeler que malgré ses airs de peluches, ce genre d'animal n'en est pas moins dangereux. Lorsque j'avais eu l'occasion de tenter d'en attraper un pour le déplacer (il avait traversé la route et était sur un parking), je voulais l'attraper par les épaules, derrière lui. Premier contact très étrange car je ne m'attendais pas à un corps aussi dur, j'imagine très musclé du fait des postures qu'adopte le paresseux pour se déplacer et se nourrir. Puis très rapidement de réaliser que le paresseux peut être rapide. J'ai vite lâché les épaules et me suis reculé pour éviter les mouvements de bras de l'animal. Ses bras s'agitaient et tombaient comme des faux, toutes griffes dehors (y a eu une histoire à propos d'un pangolin y a pas longtemps ...). C'est comme pour la pêche au caïman (que je ne pratique pas) à mains nues : faut y aller franco et fermement.
Celui-ci s'est dressé sur ses pattes arrières, agrippées à un arbuste au sol. A ouvert grand ses bras, tel un Christ, les griffes levées bien haut. Très impressionnant à voir. La tête toujours tournée vers nous, il est remonté très lentement dans un arbre. Nous avons alors repris notre marche. J'ai alors pensé à des lignes lues quelques jours avant, à propos des paresseux. Elles disaient qu'il ne descend d'un arbre que pour faire ses besoins (alors qu'il pourrait les faire, comme une chauve-souris, même quand il est en hauteur), en signe de gratitude à l'égard de l'arbre qui l’abrite et le nourri. Ainsi il creuse un trou dans le sol, y dépose ses excréments, rebouche et remonte. Il fertilise l'arbre.






L'amicale SM de Matoury a déserté les lieux.




































Avant la Covid19, je ne voyais pas beaucoup plus de monde dans ce parc. Ce qui de tout temps est incompréhensible. Un parc, des carbets/tables, une crique, un petit sentier qui la longe, dans la forêt, de l'espace, un terrain de foot. Un lieu pour se balader, pour se poser, pour respirer, pour sortir les enfants et les laisser courir, jouer. Les seuls qui viennent à coup sûr, viennent pour passer un bon moment, manger, picoler. Puis ils se cassent et laissent tout par terre. Les poubelles quant à elles n'ont plus de fond depuis belle-lurette.


































 Lumières de quelques journées du mois de mai, à moins que ce ne soit juin, je ne sais plus. Mais qui sait encore ?