Nous sommes le 19 Janvier 2015 et un immense terrain vague se déploie derrière le temple de la consommation, un magasin Carrefour, le long de la voix rapide entre Cayenne et Matoury.
Ce terrain appartient à un homme et ses bulldozers, depuis quelques temps, viennent régulièrement écraser des maisons, de l'habitat informel. Par hasard, avant Noël, je retombe sur un jeune homme haïtien à qui j'avais donné des cours de FLE. Il habite sur le terrain vague et sa maison et celles des voisins doivent être écrasées le 19 Janvier me dit-il. Je retourne le voir hier, une équipe de télé est là pour filmer, un journaliste vient me voir pour savoir si je fais parti de l'association. Il y a donc une association de défense des gens qui se sont installés là pour y vivre. C'est bien, c'est une bonne chose. Devant les maisons, de hauts murs en tôle se sont érigés. Je marche avec ce jeune et sa mère arrive avec sa petite sœur. Ils sourient, ne savent pas trop ce qu'il va se passer, ils ont juste cette date en tête. Je demande à Brunel (il s'appelle Brunel) : "Tu vas rester là demain ?", il me répond "non je vais à l'école".
La fois précédente, nous nous étions baladés dans ce qui est devenu un quartier de tôle, de bois et de récup'. Ca et là, des parcelles et leurs maisons broyées au bulldozer. Ironie du sort, la plus grande parti des "résidents" sont haïtiens et le traumatisme national que fut le
tremblement de terre de 2010 en Haïti est sans doute encore bien présent. Les voilà à nouveau au milieu des débris ...
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Ce terrain appartient à un homme et ses bulldozers, depuis quelques temps, viennent régulièrement écraser des maisons, de l'habitat informel. Par hasard, avant Noël, je retombe sur un jeune homme haïtien à qui j'avais donné des cours de FLE. Il habite sur le terrain vague et sa maison et celles des voisins doivent être écrasées le 19 Janvier me dit-il. Je retourne le voir hier, une équipe de télé est là pour filmer, un journaliste vient me voir pour savoir si je fais parti de l'association. Il y a donc une association de défense des gens qui se sont installés là pour y vivre. C'est bien, c'est une bonne chose. Devant les maisons, de hauts murs en tôle se sont érigés. Je marche avec ce jeune et sa mère arrive avec sa petite sœur. Ils sourient, ne savent pas trop ce qu'il va se passer, ils ont juste cette date en tête. Je demande à Brunel (il s'appelle Brunel) : "Tu vas rester là demain ?", il me répond "non je vais à l'école".
La fois précédente, nous nous étions baladés dans ce qui est devenu un quartier de tôle, de bois et de récup'. Ca et là, des parcelles et leurs maisons broyées au bulldozer. Ironie du sort, la plus grande parti des "résidents" sont haïtiens et le traumatisme national que fut le
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